L’accélérateur de particules du CERN démarre après une interruption de trois ans

Le LHC, l’accélérateur de particules le plus grand et le plus puissant du monde du CERN, a redémarré après une interruption de trois ans.

C’est quoi le LHC ?

Initialement, il a démarré le 10 septembre 2008 et est le dernier maillon du complexe d’accélérateurs du CERN. Il consiste en un anneau de 27 kilomètres de circonférence formé d’aimants supraconducteurs et de structures accélératrices qui augmentent l’énergie des particules qui y circulent.

À l’intérieur de l’accélérateur, deux faisceaux de particules circulent à des énergies très élevées et à une vitesse proche de celle de la lumière. Et ce avant de rentrer en collision l’un avec l’autre. Les faisceaux circulent en sens opposé, dans des tubes distincts placés sous un vide très poussé (ultravide). Ils sont guidés le long de l’anneau de l’accélérateur par un puissant champ magnétique, généré par des électroaimants supraconducteurs. Ces derniers sont composés de bobines d’un câble électrique spécial fonctionnant à l’état supraconducteur. C’est-à-dire conduisant l’électricité sans résistance ni perte d’énergie. Pour cela, les aimants doivent être refroidis à -271°C, une température plus froide que celle de l’espace intersidéral. C’est la raison pour laquelle une grande partie de l’accélérateur est reliée à un système de distribution d’hélium liquide. Qui refroidit les aimants ainsi que d’autres systèmes annexes1.

Redémarrage après une longue réparation

Le 22 avril 2022, des faisceaux de particules élémentaires dispersées – des protons – se sont à nouveau précipités le long de l’anneau de 27 kilomètres du Large Hadron Collider. Le LHC était en réparation et les scientifiques modernisent ses composants et ses capteurs depuis plus de trois ans.

En effet, l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire, ou CERN, a passé les trois dernières années à effectuer des travaux de maintenance et à effectuer des mises à niveau majeures du système. Maintenant, le groupe se prépare à commencer une période de quatre ans de collecte de données. Et c’est ainsi que les scientifiques espèrent révéler de nouveaux secrets de l’univers.

Des records sont attendus

Une étape d’essai après le retour au travail a été le lancement de deux faisceaux de protons d’une énergie relativement faible de 450 gigaélectronvolts. De nouveaux records et des collisions à haute énergie sont à venir.

Des experts travailleront 24 heures sur 24 à l’accélérateur pour démarrer progressivement l’installation. Et augmenter ensuite en toute sécurité l’énergie et l’intensité des faisceaux. Et ce avant de commencer des expériences avec des collisions avec une énergie record de 13,6 téraélectronvolts.

“Un nombre sans précédent de collisions permettra aux équipes internationales de physiciens du CERN et du monde entier d’étudier en détail le boson de Higgs et de soumettre le modèle standard de la physique des particules et ses diverses extensions aux tests les plus rigoureux”,

a déclaré le CERN dans un communiqué de presse.

Sources 1

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