La variole du singe, aussi appelée “orthopoxvirose simienne” ou “monkeypox” est une zoonose virale rare est-elle une nouvelle épidémie?
On l’observe principalement dans des zones isolées du centre et de l’ouest de l’Afrique, à proximité des forêts tropicales humides. Elle a été découverte dans les années 1970, en République démocratique du Congo. Après que la variole humaine n’ait été éradiquée grâce au vaccin.
Elle est transmise par les animaux : c’est ce qu’on appelle une zoonose, qui provoque des infections humaines accidentelles. Elle est causée par le virus Monkeypox qui appartient à la famille des orthopoxvirus (MPXV). Il peut être transmis par contact et par exposition à des gouttelettes. La maladie disparaît souvent spontanément et les symptômes s’en vont généralement au plus tard 21 jours après l’infection.
Symptômes ?
Ils sont légers : fièvre, maux de tête, douleurs musculaires, fatigue, entre autres. Une ou des éruptions cutanées peuvent apparaître sur le visage ou ailleurs. Après quelques semaines, la personne contaminée guérit. Les complications sont rares. La personne atteinte passe par deux phases :
- Une première phase dite “invasive”, caractérisée par de la fièvre, de gros maux de tête, une tuméfaction des ganglion. Des douleurs dans le dos et musculaires, un manque d’énergie, etc.
- Puis, une période caractérisée par l’apparition d’une éruption cutanée (au niveau du visage, d’abord, puis du reste du corps).
“Elle évolue en une dizaine de jours à partir des maculo-papules (lésions à base aplaties) vers des vésicules (petites ampoules remplies de liquides), puis des pustules et enfin des croûtes. La disparition complète de ces dernières peut prendre jusqu’à trois semaines”,
précise l’OMS.
Mode de transmission
L’infection initiale se fait au contact direct avec du sang, des liquides biologiques ou des lésions cutanées ou muqueuses d’animaux infectés. Pour la transmission interhumaine, elle peut résulter de contacts étroits avec des sécrétions infectées des voies respiratoires, des lésions cutanées d’un sujet infecté ou d’objets récemment contaminés par des liquides biologiques ou des matières provenant des lésions d’un patient”, explique l’OMS.
La transmission n’est pas comparable à celle du Covid. Il faut un contact physique très étroit avec une personne porteuse de cette variole. Et par, entre autres, des fluides corporels ou bien avoir touché des vêtements d’une personne contaminée.
Traitement
Il n’existe pas de traitement spécifique, ou de vaccin capable de prévenir la variole du singe. Toutefois, la vaccination contre la variole humaine est aussi efficace contre la forme transmise par les singes (environ 85 % d’efficacité).
D’après les spécialistes et l’OMS, il ne faut pas s’inquiéter car même si le taux de létalité dans les épidémies de variole du singe est de 1 à 10 %, avec des soins appropriés, la plupart des patients se rétablissent, assure l’OMS. Pour les cas rapportés en Europe sont majoritairement bénins, et il n’y a pas de décès signalés à ce stade.
Pour rappel, le 7 mai dernier, l’Organisation mondiale de la Santé a été informée d’un cas confirmé de “monkeypox” ou variole du singe chez une personne qui avait voyagé du Royaume-Uni au Nigeria, et était ensuite revenue en Angleterre. Elle présentait des symptômes d’éruption cutanée et a été immédiatement isolée. Ensuite, ses contacts ont été recherchés afin de les identifier. Ils ont été suivis pendant 21 jours après la dernière exposition.