Après l’adoption du Bitcoin comme monnaie légale par La République Centrafricaine (RCA) le 27 avril dernier, l’Ouganda pourrait devenir le deuxième pays africain à emprunter la même voie et adopter les cryptomonnaies.
Le 2 juin dernier, la Banque centrale d’Ouganda a informé une association du pays formant les citoyens à la blockchain qu’elle se montrait à l’écoute des arguments en faveur des cryptomonnaies. Cette association est la Blockchain Association of Uganda (BAU), son rôle est justement de promouvoir l’écosystème crypto en Ouganda.. La Banque Centrale a précisé qu’elle était à l’écoute de ses arguments en faveur des cryptomonnaies et de la blockchain.
La Banque centrale a d’ailleurs adressé un courrier à la BAU. Dans ce courrier, elle l’informe de son ouverture au sujet de l’intégration éventuelle des cryptomonnaies à cette expérience :
le Regulatory Sandbox, ou “le bac à sable réglementaire” a été lancé il y a un an par la Banque centrale. Cette initiative expérimentale vise à explorer les différentes technologies qui s’offrent au pays, en matière de paiements et d’inclusion financière.
L’économie de l’Ouganda
Sur le plan économique, l’Ouganda est la troisième économie d’Afrique de l’Est, après le Kenya et la Tanzanie. Le pays a réalisé des performances économiques étonnantes au cours des dernières décennies. En effet, bien que plus lente, la croissance reste soutenue. En 2021, l’économie a augmenté de 4,7 % et elle devrait continuer de croître en 2022 et 2023. A un taux estimé de 5,1 % et 6,6 %, respectivement. L’investissement public a été un moteur essentiel de la croissance en 2021. En 2022, la croissance devrait être plus dynamique principalement grâce à la consommation des ménages1.
Le secteur des services en Ouganda représente 42,8% du PIB et emploie 21,3% de la population active. Cependant, il est détaché des secteurs primaires comme l’agriculture et la fabrication, manquant ainsi de la capacité de stimuler la croissance économique. Le secteur des TIC est l’un des secteurs à la croissance la plus rapide en Ouganda, enregistrant une croissance à deux chiffres au cours des dernières années, largement tirée par le secteur des télécommunications. En 2021, l’augmentation de la demande intérieure a stimulé le secteur des services suite aux impacts négatifs ressentis dans l’ensemble du secteur lors des premières phases de la pandémie*.
Sources 1