Comment réagir face au réchauffement climatique ? Quelles solutions envisager ? Deux stratégies complémentaires sont déjà à l’œuvre à l’échelle internationale et à l’échelle locale.
Peut-on réellement l’arrêter avec les stratégies en vigueur ?
La première étant d’atténuer le réchauffement climatique en limitant les émissions. Et ensuite adapter les territoires aux effets du changement climatique.
- Stratégie d’atténuation
A l’échelle internationale, les négociations entre les Etats aboutissent à des objectifs climatiques de plus en plus ambitieux. Ces derniers se sont engagés lors de la COP21 : “Conference of parties” grande conférence internationale sur le climat qui réunit les États engagés depuis 1992 regroupant 195 pays + l’Union Européenne. Mais également de l’Accord de Paris à maintenir le réchauffement global bien en deçà des 2 °C et de continuer les efforts pour le limiter sous les 1,5 °C.
Un objectif rappelé dans le pacte de Glasgow, fruit de la COP26, qui a fixé des temps de passage pour y parvenir. Notamment la neutralité carbone en 2050. Tout en reconnaissant que les engagements individuels des États étaient pour l’heure très insuffisants.
Le GIEC quant a lui, déplore de son côté l’écart entre les objectifs affichés et les politiques mises en œuvre. Alors que les émissions de gaz à effet de serre n’ont jamais été aussi élevées dans l’histoire humaine.
Parmi les principaux secteurs émetteurs de GES, on trouve l’énergie (35%), les transports (14%), l’agriculture (14%), le bâtiment (6%). Dans ces secteurs, la révolution pour réduire les émissions de gaz à effet de serre est déjà en marche. Notamment le développement des transports en commun, covoiturage, véhicules électriques. Sans oublier la rénovation du bâtiment, bâtiment basse consommation (BBC), réduction ou optimisation des déchets et de l’eau.
- Stratégie d’adaptation et de résilience
Cela passe par la protection des biens et des personnes. Tels le plan canicule, plan inondation, lutte contre la précarité énergétique…,. Egalement l’entretien et la préservation du patrimoine naturel : forêts, dunes, digues…,. Ou l’aménagement de l’espace urbain comme l’ordonnancement urbain et bâti ; les fontaines et points de rafraîchissement, les espaces verts et végétalisation…etc.
Que pense l’opinion public de cette menace naturelle?
Le changement climatique attire l’attention du public international dès la fin des années 1980. En raison d’une couverture médiatique confuse au début des années 1990, la compréhension du réchauffement climatique a souvent été brouillée. En effet, elle est confondue avec d’autres problèmes environnementaux comme la destruction de la couche d’ozone.
Dans la culture populaire, le premier film à toucher un public de masse sur le sujet a été Le jour d’après en 2004. Suivi quelques années plus tard par le documentaire d‘Al Gore : Une vérité qui dérange.
En 2015, une médiane de 54 % des personnes interrogées considéraient qu’il s’agissait d’un « problème très grave ». cependant, les Américains et les Chinois dont les économies sont responsables des plus grandes émissions annuelles de CO2, étaient parmi les moins préoccupée.
Une enquête de 2018 a révélé une préoccupation accrue à l’échelle mondiale sur la question par rapport à 2013 dans la plupart des pays. Les personnes plus instruites et, dans certains pays, les femmes et les jeunes seraient plus susceptibles à considérer le changement climatique comme une menace sérieuse