Le programme spatial Chinois permet à la Chine de développer et de maîtriser des technologies clés dans le domaine astronautique. Telles que le contrôle de trajectoire orbitale, le contrôle d’attitude ou les communications longue-portée.
La Chine : Le troisième pays de l’histoire à envoyer des astronautes dans l’espace et à construire une station spatiale
La Chine a été le troisième pays de l’histoire à envoyer des astronautes dans l’espace et à construire une station spatiale après les Etats Unis et la Russie.
Puisque les astronautes chinois sont exclus de l’ISS. Car la loi américaine interdit à son agence spatiale, la NASA, de partager ses données avec la Chine.
En effet, Pékin nourrit de grandes ambitions pour sa station Tiangong ou “Palais céleste”. Et espère qu’elle remplacera la station spatiale internationale (ISS), dont l’exploitation doit cesser en 2031.
Alors qu’elle a mis en orbite le premier module de sa station spatiale Tiangong l’année dernière, la chine a ajouté d’autres modules. Tels que le laboratoire scientifique de Mengtian il y a quelques semaines et prévoit d’autres d’ici la fin de l’année.
Qu’est le programme chinois d’exploration ?
Populairement connu sous le nom de Programme Chang’e (de Chang’e, déesse de la Lune dans la mythologie chinoise) ou par l’acronyme CLEP (de l’anglais Chinese Lunar Exploration Program). Mené par la CNSA, l’agence spatiale chinoise, a pour but l’étude et l’exploration de la Lune par des robots, puis, à l’horizon 2025-2030, par des missions spatiales habitées.
Ce programme s’est concrétisé par le lancement par des fusées Longue March. De trois sondes spatiales Chang’e depuis 2007, de sa station spatiale et d’autres projets à venir.
Il permet à la Chine de développer et de maîtriser des technologies clés dans le domaine astronautique. Telles que le contrôle de trajectoire orbitale, le contrôle d’attitude ou les communications longue-portée.
Crédits : CNbeta
Un télescope concurrent de Hubble ?
La Chine compte lancer un télescope spatial, appelé Xuntian. Il volera à proximité de la station spatiale et s’y amarrera pour l’entretien et le ravitaillement. La Chine ambitionne de concurrencer Hubble avec son télescope1 à lancer pour 2024.
Ce dernier disposera de ses propres systèmes d’alimentation, de propulsion, de survie et de quartiers d’habitation.
Les ambitions de la Chine ne s’arrêtent pas là
Même si beaucoup de ses satellites servent à des fins militaires, la Chine souhaite développer sa technologie satellitaire. Pour les télécommunications, la gestion du trafic aérien, les prévisions météorologiques, la navigation, etc. Les missions de la Chine vers la Lune seraient en partie motivées par les possibilités d’extraire des métaux de terres rares de sa surface. Comme le lithium.
D’ici quelques années, elle souhaite échantillonner des astéroïdes proches de la Terre. D’ici 2030, elle souhaite avoir placé ses premiers astronautes sur la lune. Et également avoir envoyé des sondes pour collecter des échantillons sur Mars et Jupiter.
Ses réalisations :
La Chine a mis son premier satellite en orbite en 1970. Les seules autres puissances à être allées dans l’espace à ce stade étaient les États-Unis, l’Union soviétique, la France et le Japon2. Au cours des dix dernières années, elle a lancé plus de 200 fusées et a déjà envoyé une mission non habitée sur la lune. Appelée Chang’e 5, pour collecter et ramener des échantillons de roche.
Une fois sur la surface lunaire, elle a planté un drapeau chinois.
Aujourd’hui, avec le lancement de Shenzhou 14 la Chine a maintenant envoyé 14 astronautes dans l’espace. Contre 340 pour les États-Unis et plus de 130 pour l’Union soviétique.
Cependant, pendant l’année 2020-2021, une partie d’une fusée chinoise a quitté son orbite et s’est écrasée dans l’océan Atlantique. Tandis que deux lancements ont échoués.
De gros budgets pour financer tous ces projets
L’Administration spatiale nationale chinoise a été créée en 2003 avec un budget annuel initial de 2 milliards de yuans.
Le média d’État chinois Xinhua3 affirme qu’au moins 300 000 personnes ont travaillé sur les projets spatiaux de la Chine, soit près de 18 fois plus que le nombre de personnes travaillant actuellement pour la NASA.
En 2016, la Chine a ouvert son industrie spatiale aux entreprises privées, et celles-ci investissent désormais plus de 10 milliards de yuans par an, selon les médias chinois.