Nous l’évoquions dans notre précédent article des ambitions du programme spatial Chinois. Les projets de la Chine, en terme d’exploration spatiale, ne s’arrêtent pas à la station spatiale ni à l’envoi de ses satellites en orbite. En effet, sur les échantillons rapportés en 2020 de la lune, la Chine a découvert un nouveau minéral.
Une équipe de l’Institut de recherche sur la géologie de l’uranium de Pékin (BRIUG), une filiale de la Compagnie nucléaire nationale chinoise (CNNC), a effectué une découverte intéressante sur les échantillons rapportés en 2020 par la sonde Chang’e 5, le Changesite-(Y).
Déclarent des responsables L’Administration nationale de l’espace de Chine et l’Autorité chinoise de l’énergie atomique le 9 septembre 2022 à Pékin.
Chang’e 5 la mission qui a rapporté les échantillons
Chang’e 5 qui fait partie des quatre missions lunaire chinoises lancées par La Chine entre 2007 et 2019 dans le cadre du programme d’exploration lunaire du pays, connu sous le nom de projet Chang’e d’après la déesse chinoise de la lune.
Cette dernière a choisi des sites d’atterrissage complétement différents des missions Apollo américaines et Luna soviétiques. Elle a atterri sur Terre avec 1 731 grammes d’échantillons de la lune en 2020. Ces derniers sont divisés en 21 lots et remis ensuite à des scientifiques de 13 organisations de recherche nationales. Celles qui travaillent sur 31 projets scientifiques.
C’est ainsi qu’a réussi de la première tentative de la Chine pour récupérer et renvoyer des échantillons de la lune.
Illustration du véhicule d’ascension de la mission Chang’e-5 décollant de la surface lunaire. Crédits : sciencepost.fr
Mais qu’est Changesite-(Y) ?
Le Changesite-(Y) a été approuvé comme nouveau minéral parmi plus de 140.000 particules. Celles faisant partie d’un lot d’échantillons lunaires pesant environ 15 milligrammes.
Le Changesite-(Y) est un phosphate du groupe de la merrillite. Et selon l’agence de presse Xinhua, c’est un cristal colonnaire transparent et incolore.
Nouveau minéral mais pas seulement. Une substance, l’Hélium-3, a également été retrouvée dans les échantillons rapportés par Chang’e 5. Celle-ci pourrait être un carburant idéal pour les futures centrales à fusion nucléaire.
On estime qu’il y a 15 à 20 tonnes métriques d’Hélium-3 sur Terre qui peuvent être exploitées par l’humanité. Selon les experts, la réserve de cette substance sur la Lune pourrait être d’au moins 1 million de tonnes.
Par ailleurs, la Chine compte, d’ici 2030, placer ses premiers astronautes sur la lune et envoyer des sondes pour collecter des échantillons sur Mars et Jupiter.