Une étude récente1, publiée par les chercheurs Dr Christian Matthias Kerskens et Dr David López Pérez, suppose que les processus de fonctionnement du cerveau ne seraient pas classiques, mais plutôt Quantique.
L’approche peut être applicable au cerveau
Des propositions récentes en gravité quantique ont suggéré que des systèmes inconnus peuvent arbitrer l’intrication entre deux systèmes quantiques connus. Si le médiateur lui-même n’est pas classique. Autrement dit, Si des systèmes connus s’enchevêtrent, alors l’inconnu doit aussi être un système quantique. Cette approche peut être applicable au cerveau. Où les opérations quantiques dans la conscience et la cognition ont déjà fait couler beaucoup d’encre.
« Nous avons adapté une idée, développée pour des expériences visant à prouver l’existence de la gravité quantique »,
Explique le Dr Christian Kerskens, physicien principal au Trinity College Institute of Neuroscience de l’Université de Dublin
Dans leur expérience, le Dr Kerskens et le Dr David López Pérez, ont utilisé les spins des protons du liquide céphalo-rachidien comme système connu.
Les spins de proton, qui interfèrent avec toute fonction cérébrale, ont été pris comme étant les systèmes quantiques connus. S’il existe un médiateur inconnu, les méthodes de RMN basées sur la cohérence quantique multiple vont servir de témoin d’intrication.
La RMN permet de mesurer très finement les champs magnétiques qui règnent autour d’un noyau utilisé comme sonde de son environnement immédiat, à une échelle très locale.
Définition de la RMN ou Résonance magnétique nucléaire2.
Les chercheurs ont utilisé un protocole témoin basé sur la cohérence quantique nulle (ZQC). Où, les signaux classiques ont été minimisés pour contourner les limites de détection par RMN pour la corrélation quantique.
Pendant de courtes périodes répétitives, des signaux évoqués dans la plupart des parties du cerveau, ont été trouvés. Avec l’apparence temporelle ressemblant à des potentiels évoqués par le rythme cardiaque ou HEP.
Ces signaux n’avaient aucune corrélation avec un contraste RNM classique. Semblable aux HEP, le signal évoqué dépendait de la conscience consciente. Les signaux liés à la conscience ou électrophysiologiques sont inconnus en RNM.
Les résultats témoignent d’un enchevêtrement médié par des fonctions cérébrales liées à la conscience. Ces fonctions cérébrales doivent alors fonctionner de manière non classique, ce qui signifierait que la conscience est non classique.
Le but de cette étude était de montrer que le cerveau n’est pas classique. Nous avons supposé qu’il existe des fonctions cérébrales inconnues qui peuvent servir de médiateur dans l’intrication entre les systèmes quantiques auxiliaires. La détection expérimentale d’un tel enchevêtrement créé par le cerveau suffirait alors à prouver la non-classicité cérébrale.
Les scientifiques ont trouvé des preuves expérimentales que cette création d’enchevêtrement se produit dans le cadre de processus physiologiques et cognitifs.
Ce qui explique la supériorité du cerveau dans certains domaines
Par conséquent, nous pouvons conclure que ces fonctions cérébrales doivent être quantiques.
Selon les scientifiques, les processus cérébraux quantiques peuvent expliquer pourquoi nous pouvons encore surpasser les superordinateurs en matière d’imprévus, de prise de décision ou d’apprentissage de quelque chose de nouveau.
Cette découverte pourrait ainsi faire la lumière sur la conscience, dont le fonctionnement reste au jour d’aujourd’hui difficile à comprendre et à expliquer par la science.
Sources : 1 : Publié le 7 octobre 2022• © 2022 Le(s) auteur(s). Publié par IOP Publishing Ltd – 2 –