Danuri, anciennement Korea Pathfinder Lunar Orbiter ou KPLO, est une mission conjointe entre le KARI et la NASA, c’est la toute première fusée Coréenne lancée en orbite lunaire, en collaboration avec la NASA.
Lancement de Danuri par un lanceur Falcon 9 le 4 août 2022.
– Crédits : Wikipédia
Mission réussie
En effet, KPLO a été lancé le 4 août 2022 à 23h08 TU depuis Cap Canaveral sur un booster SpaceX Falcon 9 Block 5 sur une orbite terrestre de 300 km. Suivi ensuite d’une phase de transfert lunaire, l’amenant en orbite lunaire le 16 décembre 2022. Après capture sur une orbite lunaire elliptique, il se circularisera sur une orbite polaire nominale de 100 km (+-30 km). C’est à partir de cet emplacement qu’il conduira des opérations scientifiques pendant environ un an.
« Le premier orbiteur lunaire sud-coréen a réussi à communiquer, ce vendredi, avec l’agence spatiale américaine NASA, 90 minutes après son lancement. »
Site Web AA
L’agence de presse sud-coréenne Yonhap a rapporté un communiqué du Ministère des Sciences et des Communications. Il y fait savoir que le vaisseau spatial Pathfinder a établi son premier contact avec le réseau “Deep space” de la NASA à Canberra, en Australie. C’était environ 90 minutes après son lancement à bord d’une fusée SpaceX, Falcon 9 depuis Cap Canaveral, en Floride, États-Unis.
La mission est la première mission spatiale exploratoire de l’Institut coréen de recherche aérospatiale (KARI) en dehors de l’orbite terrestre.
D’ailleurs, La Corée du Sud a lancé sa première fusée de fabrication locale en juin dernier, après une première tentative ratée en octobre 2021.
Une collaboration Américaine-Coréenne
Danuri est une mission conjointe entre le KARI et la NASA, le KARI gérant la fabrication et l’exploitation de l’orbiteur. Tandis que la NASA soutient la mission avec le développement de l’une des charges utiles scientifiques ainsi que l’aide aux communications et à la navigation des engins spatiaux. Ceci est le fruit d’un accord signé en 2016.
“Le programme de scientifiques participants du KPLO est un exemple de la façon dont les collaborations internationales peuvent tirer parti des talents de deux agences spatiales, pour obtenir un plus grand succès scientifique et d’exploration que les missions individuelles”,
a déclaré le Dr Sang-Ryool Lee, chef de projet KPLO, dans un bureau de la NASA.

“C’est fantastique que la mission lunaire de l’Institut coréen de recherche aérospatiale (KARI) ait la NASA comme partenaire dans l’exploration spatiale, nous sommes ravis de voir les nouvelles connaissances et opportunités qui découleront de la mission KPLO ainsi que du futur joint KARI-NASA activités»
a ajouté Lee.
Sur le plan technique
Le vaisseau spatial a une forme cubique avec deux ailes de panneaux solaires et une antenne parabolique montée sur une perche. Sa masse totale est de 550 kg. Les communications elles, se font via la bande S, télémétrie et commande, et la bande X, liaison descendante des données utiles. Alors que, L’alimentation (760 W à 28 V) est fournie par les panneaux solaires et les batteries rechargeables. Pour son cas, un système de monopropulsion est utilisé. Avec quatre propulseurs de manœuvre orbitale 30N et quatre propulseurs de contrôle d’attitude 5N.
Ajoutés à tout cela, cinq instruments scientifiques et d’une expérience Disruption Tolerant Network qui équipent le vaisseau. Ces cinq expériences sont : un Lunar Terrain Imager (LUTI), une caméra polarimétrique grand angle (PolCam), un magnétomètre (KMAG). Ensuite, un spectromètre à rayons gamma (KGRS) et enfin une caméra haute sensibilité développée par la NASA ShadowCam. La ShadowCam de la NASA sera utilisée pour cartographier la réflectance dans les régions ombragées en permanence aux pôles lunaires. Elle aidera, par ailleurs, à faire la lumière sur la présence possible de givre ou de dépôts de glace à la surface de la lune. Elle est 800 fois plus sensible que la caméra à angle étroit Lunar Reconnaissance Orbiter sur laquelle elle est basée.
La masse totale de la charge utile scientifique est donc d’environ 40 kg.

A quoi va-t-on s’attendre ?
Les objectifs du vaisseau coréen ne sont pas moins ambitieux que ceux de ses collègues internationaux. Puisqu’il a pour but de développer des technologies indigènes d’exploration lunaire. De démontrer également un “internet spatial” et de mener des enquêtes scientifiques sur l’environnement. Tels que la topographie et les ressources lunaires. Identifier, par ailleurs, des sites d’atterrissage potentiels pour de futures missions.
Sources: planetary.org – nssdc.gsfc.nasa.gov – space.com