Un virus cousin d’Ebola fait des morts et alerte l’OMS  

Entre le 7 janvier et le 7 février la maladie à virus de Marburg, cousin d’Ebola, a déjà emporté neuf personnes en Guinée équatoriale. Désormais , seize autres cas suspects ont été signalés.

En effet, d’après Le monde, la Guinée équatoriale a déclaré « l’alerte sanitaire » dans la province de Kie-Ntem et dans le district voisin de Mongomo. Ainsi, les autorités ont mis en place un plan de confinement en étroite collaboration avec l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) pour faire face à l’épidémie dans cette zone recouverte de forêt équatoriale dense.
Le ministre de la santé, Mitoha Ondo’o Ayekaba, a rapporté lundi dernier que « 4 325 personnes sont en quarantaine dans le Nkie-Ntem ».
D’après les scientifiques ce virus provoque une maladie hautement infectieuse et mortelle dans la plupart des cas.

Vue de particules virales de Marburg au microscope électronique ; on voit la structure typique des filovirus, ainsi que les filaments caractéristiques en forme de crochets. Agrandissement 100 000x- Crédits: Wikipédia

Le virus de Marburg figure sur la liste des virus susceptibles d’être disséminés délibérément dans la nature. L’intention serait alors de provoquer la maladie et de tuer un grand nombre de personnes. Jusqu’aujourd’hui, il n’existe aucun traitement spécifique ni de vaccin contre ce virus.

L’origine de Marburg

Le virus de Marburg est un virus de la famille des filovirus comme Ebola. On l’a identifié en 1967 lorsqu’une trentaine de personnes travaillant dans un laboratoire ont été infectées par un mystérieux agent infectieux. Par la suite, sept d’entre elles sont décédées à Marbourg et Francfort en Allemagne ainsi qu’à Belgrade en Serbie.
Ce cousin d’Ebola se transmet de l’animal vers l’humain. On a identifié plusieurs espèces de chauve-souris dont la roussette d’Égypte (Rousettus aegyptiacus) comme réservoir du virus. Le singe vert africain et le porc peuvent le transmettre également.

Singes verts d’Afrique


Quels sont les symptômes de ce virus mortel ?

La maladie à virus de Marburg présente chez l’humain un taux de létalité allant de 23 % à 90 %. Il s’agit principalement d’une fièvre hémorragique. Pour commencer, elle débute souvent de manière brusque par de la fièvre. En passant par des maux de tête violents et d’intenses douleurs musculaires. Trois jours après, elle laisse place a de la diarrhée aqueuse et de vives douleurs au niveau de l’estomac. Symptômes auxquels succèdent des vomissements.
À ce stade déjà bien avancé de la maladie, après huit à neuf jours, les patients ont un visage inexpressif. Ils souffrent des pertes de sang par de nombreuses régions du corps. La prochaine étape est malheureusement la mort.
L’OMS estime que le virus provoque le décès de 50 % des personnes infectées.

Le vaccin “ChAd3-MARV”, un espoir en cours d’essai

Des chercheurs de l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses aux États-Unis viennent d’annoncer la mise au point d’un vaccin expérimental. Celui-ci serait efficace en une seule dose. Les scientifiques ont pu obtenir des résultats intéressants après des essais sur des primates non humains.
Une seule injection du vaccin expérimental a généré une immunité protectrice dans les sept jours qui ont suivi la vaccination.


Pas seulement, les primates non humains vaccinés ne sont pas tombés malades après avoir été exposés au virus un an après leur vaccination.
Ce vaccin expérimental se nomme ChAd3-MARV.
Il utilise un adénovirus (virus inoffensif pour l’Homme) modifié qui exprime l’une des protéines du virus de Marburg. L’adénovirus en question provient d’un chimpanzé.

Sources: Site web Science-et-vie – Le monde – Wikipédia

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