La société japonaise privée iSpace n’a pas pu établir de communication avec son atterrisseur Hakuto-R Mission 1 qui transportait le Rover Rashid des EAU.
Cela s’est produit lors de sa tentative d’atterrissage sur la surface de la lune le 25 Avril vers 18h40.
“Pour le moment, nous n’avons pas été en mesure de confirmer un atterrissage réussi sur la surface lunaire”,
a déclaré le directeur général d’ispace, Takeshi Hakamada.
“Nos ingénieurs et notre centre de contrôle de mission continuent d’enquêter sur l’état actuel de l’atterrisseur, nous avons établi la communication jusqu’à la fin de l’atterrissage, cependant, maintenant nous avons perdu la communication.”
Une coupure inexpliquée
D’après plusieurs sources1, l’Agence spatiale nationale sud-africaine (Sansa) a pour mission d’établir une communication avec le rover Rashid. Cela une fois arrivé sur la surface lunaire.
Le 25 avril, Sansa était donc prêt à établir une liaison de communication avec le rover à partir de deux antennes.
Seulement, le centre de contrôle de mission Hakuto-R M1 à Tokyo, a confirmé que peu de temps après l’heure d’atterrissage prévue, aucune donnée n’a été reçue.
En effet, les ingénieurs ont noté alors que l’atterrisseur était en position verticale pendant qu’il effectuait l’approche finale vers la surface lunaire, la vitesse de descente avait rapidement augmenté. Et c’est à ce moment que la perte de communication s’est produite.
Il a finalement été conclu qu’il existe une forte probabilité que l’atterrisseur se soit écrasé après la coupure des moteurs. Pour cause, un manque de carburant.
En ce moment, et afin de trouver la cause exacte de cette situation, les ingénieurs d’iSpace travaillent sur une analyse détaillée des données acquises jusqu’à la fin de la séquence d’atterrissage.
Une première mission lunaire des Emirates
Conçue et développée au Centre spatial Mohammed Bin Rashid (MBRSC) de Dubaï, la mission lunaire Emirates a été lancée par Falcon 9 depuis Cap Canaveral. C’était le dimanche 11 décembre 2022.
Avec une une trajectoire à basse énergie, le rover Rashid devait atterrir sur la surface lunaire en avril. D’une masse d’environ 10 kg, ce dernier est équipé d’une caméra haute résolution sur son mât avant. Puis d’une autre montée à l’arrière. Mais également d’une caméra microscopique et une autre thermique. Ce dernier transporte également une «sonde de Langmuir». Elle devait servir à échantillonner l’environnement de plasma qui prévaut juste au-dessus de la surface lunaire.
L’objectif du Rover est d’étudier la surface lunaire et sa mobilité. Et surtout comment différentes surfaces interagissent avec les particules de celle-ci.
Une réussite malgré tout…
Dans le cas ou la mission aurait abouti, le Hakuto-R M1 aurait été le premier vaisseau spatial commercial à atterrir sur la surface lunaire. Ainsi Ispace s’attendait à entrer dans l’histoire en devenant la première entreprise privée à accomplir une mission sur notre satellite naturel.
Il est à noter également, qu’une équipe de 11 ingénieurs du centre spatial travaillait sur le rover Rashid depuis 2017. Espérant que les Émirats Arabes Unis deviendraient le premier pays arabe à placer un vaisseau spatial à la surface d’un autre corps céleste.
Cependant, malgré l’échec de l’atterrissage, les ingénieurs considèrent de nombreux aspects de la mission jusque-là comme un succès.
iSpace a indiqué qu’il continuerait à tirer le meilleur parti des données recueillies au cours de l’opération.
D’ailleurs, la société a déclaré qu’elle visait à améliorer la maturité technologique de la mission 2 en 2024. Et également la mission 3 en 2025.
“Bien que nous ne nous attendions pas à terminer l’atterrissage lunaire pour le moment, nous pensons avoir pleinement accompli l’importance de cette mission, ayant acquis une grande quantité de données et d’expérience en étant en mesure d’exécuter la phase d’atterrissage.
a déclaré le fondateur et PDG d’iSpace, Takeshi Hakamada
Ce qui est important, c’est de transmettre ces connaissances et cet apprentissage à la Mission 2 et au-delà afin que nous puissions tirer le meilleur parti de cette expérience”,
Sources: