La disparition du Rover Rashid des EAU tirée au clair

La société japonaise privée iSpace a révélé la disparition de son atterrisseur Hakuto-R Mission 1 transportant le Rover Rashid des EAU. Et ce avant son atterrissage sur la lune car un problème de logiciel a mal évalué son altitude.

Site de l’atterrisseur lunaire HAKUTO-R Mission 1, vu par la Lunar Reconnaissance Orbiter Camera (LROC) le 26 avril 2023, le lendemain de la tentative d’atterrissage. La barre d’échelle mesure 100 m de diamètre. Crédits: NASA

En effet pendant une conférence de presse, iSpace du Japon a dévoilé ce qui n’avait pas fonctionné lors de la tentative d’atterrissage du 25 avril dernier.
L’atterrisseur Hakuto-R Mission 1 a terminé sa séquence d’atterrissage prévue, ralentissant à une vitesse d’environ 2 miles par heure. Mais ce dernier était encore à environ trois milles au-dessus de la surface de la lune. Après avoir épuisé son carburant, le vaisseau spatial a plongé jusqu’à sa destruction, s’écrasant sur le cratère de l’Atlas à plus de 200 milles à l’heure.

Ou se trouve la faille ?

L’enquête qu’a menée l’agence spatiale japonaise a montré que le logiciel guidant la descente semblait perdre de vue l’altitude des atterrisseurs lorsqu’il passait au-dessus du bord d’un cratère à la surface de la lune. Celui-ci était à environ deux milles plus haut que le terrain environnant.
Donc, le logiciel a conclu à tort que le capteur avait mal fonctionné et a rejeté les mesures d’altitude qui étaient en fait correctes.
Puisque le moteur, l’altimètre et les autres matériels ont fonctionné correctement, cela indique que la conception globale de l’engin spatial est bonne.
Sachant que les correctifs logiciels sont plus faciles à réaliser que les révisions matérielles majeures.

“Ce n’est pas une panne matérielle”,

“Nous n’avons pas besoin de modifier le côté matériel.”

déclaré Ryo Ujiie, directeur de la technologie d’Ispace, lors d’une conférence de presse vendredi.

En conclusion, la faille provient du logiciel d’atterrissage du vaisseau spatial. Il a été développé par Draper Laboratory de Cambridge, Mass.

Hakuto-R Mission 1

Autre cause possible, une décision qui a coûté cher

Il est important de citer également que la décision de dernière minute de changer le site d’atterrissage a très probablement contribué au crash.
Effectivement, les responsables d’iSpace avaient initialement choisi Lacus Somniorum, une plaine plate, comme site d’atterrissage. Mais par la suite, ils ont décidé qu’Atlas, un cratère d’impact de plus de 80 km de large, serait une destination plus intéressante.
Donc finalement, le logiciel d’atterrissage n’était pas conçu pour gérer le changement d’altitude.
Mardi, la NASA a publié des images prises par son orbiteur de reconnaissance lunaire qui semblaient montrer le site du crash.

A savoir que Seule la Chine a récemment fait atterrir des engins spatiaux robotiques sur la Lune. Cela avec trois succès en trois tentatives au cours de la dernière décennie.

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