Evolution du marché chinois des puces d’intelligence artificielle

Evolution du marché chinois des puces d’intelligence artificielle grâce à Huawei. Ce dernier émerge comme un sérieux concurrent de Nvidia. Les sanctions américaines contre Huawei et les restrictions à l’exportation de puces avancées de Nvidia ont modifié la dynamique du marché. Les puces 910B Ascend de Huawei gagnent en popularité, notamment grâce aux « boîtiers IA ». Des solutions tout-en-un facilitant l’accès à l’IA pour les petites entreprises et les entités gouvernementales.

Huawei émerge comme un rival de taille pour Nvidia sur le marché chinois des puces IA

Traditionnellement dominé par Nvidia, le marché chinois voit Huawei gagner du terrain. Les puces de qualité inférieure de Nvidia, adaptées aux restrictions, sont vendues moins cher que les Ascend 910B, intensifiant la concurrence. L’écosystème Ascend de Huawei se développe rapidement avec de nombreux partenaires et solutions. Tout en attirant des entreprises comme Tianjin Sitonholy et SenseTime. Les analystes prévoient une domination de Huawei sur le marché des puces d’IA en Chine. Et ce malgré la complexité de la production de ces puces.

Nvidia, qui contrôlait 90 % du marché des puces d’IA en Chine l’année précédente, voit sa position menacée. En réponse, Nvidia réduit ses prix et développe des puces spécifiques pour la Chine. Mais son avenir reste incertain face à la concurrence accrue et aux tensions géopolitiques.

Huawei se concentre sur les puces d’IA pour consolider sa position, collaborant avec des entreprises comme iFlyTek pour surmonter les défis de production. La croissance de la part de marché chinoise dans l’industrie mondiale de l’IA pourrait dépasser 30 % d’ici 2035. Elle met en évidence l’importance de cette concurrence entre Huawei et Nvidia.

La Chine lance un Big Fund III de 47,5 milliards de dollars pour renforcer son autosuffisance en semi-conducteurs

Parallèlement, la Chine investit massivement dans son industrie des semi-conducteurs avec le Big Fund III. Une initiative visant à contrer la loi américaine Chips and Science Act de 2022. Le fonds, dirigé par le ministère chinois des Finances et comprenant 19 investisseurs, vise à rendre l’industrie des semi-conducteurs chinoise robuste et autosuffisante. Ce fonds succède à deux phases précédentes de financement en 2014 et 2019, malgré les défis posés par les contrôles américains à l’exportation qui ont limité l’accès aux équipements de fabrication avancés.

Les principaux bénéficiaires de cet investissement sont des entreprises comme Semiconductor Manufacturing International Corp (SMIC), Hua Hong Semiconductor, et des fournisseurs d’équipements et de matières premières. Le Big Fund III vise à fortifier l’industrie des semi-conducteurs en Chine, capable de résister aux pressions extérieures, en réponse aux initiatives similaires des États-Unis pour stimuler leur propre industrie des semi-conducteurs.

Laisser un commentaire