Contre toute attente, le conseil d’administration de Tesla a validé une prime pouvant atteindre 1000 milliards de dollars. En septembre 2025, le conseil d’administration de Tesla a proposé un plan de rémunération à Elon Musk qui pourrait, dans les faits, lui rapporter jusqu’à 1 trillion $ (environ 878 milliards selon certaines sources).
À première vue, cela peut paraître absurde : pourquoi une entreprise accorderait-elle une telle prime à son dirigeant ? C’est ce que nous allons décrypter.
Les motivations de Tesla
Ancrer Musk dans la durée
Le plan est structuré pour que Musk reste à la tête de Tesla durant une période longue (7,5 à 10 ans) afin d’atteindre les objectifs.
C’est un verrou stratégique pour retenir le dirigeant clé que le conseil juge indispensable à la réussite de Tesla.
Miser sur l’avenir : IA, robotique et mobilité autonome
Le plan ne porte pas uniquement sur les ventes de voitures, mais aussi sur des objectifs d’innovation : robotaxis, robots humanoïdes et intelligence artificielle.
Tesla anticipe un futur où elle sera davantage une entreprise IA + robotique + mobilité, et ce plan aligne Musk sur cette vision à long terme.
Incitation liée à la valeur-action
Le paiement dépend d’objectifs financiers colossaux : la valorisation boursière de Tesla doit atteindre entre 2 000 et 8 500 milliards de dollars.
L’idée est simple : si Musk fait grimper l’action, tout le monde y gagne.
Consolider le leadership face à la concurrence
Face aux constructeurs chinois et aux géants automobiles traditionnels, Tesla veut maintenir son avantage technologique et visionnaire.
Le conseil a donc décidé de miser sur Musk comme moteur d’innovation.
Pourquoi cette décision est surréaliste
D’abord le montant astronomique
Même avec des objectifs partiellement atteints, Musk pourrait empocher des dizaines de milliards de dollars, suscitant débats et inquiétudes sur la dilution des actionnaires.
Des objectifs parfois flous
Certains critères du plan, notamment autour des robots et robotaxis, manquent de précision, donnant l’impression d’un chèque en blanc accordé à Musk.
Une gouvernance centrée sur une seule personne
Le plan renforce la dépendance de Tesla à Musk, posant des questions de gouvernance et d’équilibre des pouvoirs internes.
Les grands objectifs à atteindre
Pour bénéficier du plein paiement, Musk doit permettre à Tesla d’atteindre :
- Une valorisation de 2 000 à 8 500 milliards $
- Une production massive de véhicules électriques (jusqu’à 20 millions/an)
- Le déploiement de robotaxis et de robots IA
- Des résultats financiers exceptionnels, entre 50 et 400 milliards $ d’EBITDA
Si tous les jalons sont validés, Musk pourrait obtenir jusqu’à 12 % du capital de Tesla, soit près de 1 trillion $.
Ce que cela signifie pour l’avenir de Tesla
Un alignement stratégique
Ce plan confirme l’alignement entre la vision futuriste de Musk (IA, robotique, énergie) et la stratégie de transformation de Tesla.
Des risques réels pour les investisseurs
- Risque de dépendance excessive à Musk
- Possibilité de récompenses disproportionnées si les objectifs sont flous
- Impact sur la motivation interne des équipes Tesla
Une gouvernance sous surveillance
Les actionnaires et analystes surveilleront de près la transparence et la gouvernance du groupe.
Cette rémunération record pourrait devenir un cas d’école en management et gouvernance d’entreprise.
Un pari audacieux à double tranchant
Tesla joue ici un pari monumental : retenir son visionnaire à n’importe quel prix.
Mais cette décision pose une question essentielle : jusqu’où une entreprise peut-elle aller pour nourrir la croissance et l’innovation sans risquer sa propre gouvernance ?
Ce plan de rémunération colossal symbolise à la fois le génie et la fragilité du modèle Tesla : l’entreprise la plus innovante du monde dépend encore d’un seul homme.