Projet SKA : Le Plus grand télescope au monde qui promet de révolutionner le domaine de l’astronomie

Le projet Square Kilometre Array (SKA) est issu d’un effort international pour construire le plus grand radio télescope du monde. Avec éventuellement plus d’un kilomètre carré de zone de collecte.

L’échelle du SKA représente un énorme bond en avant à la fois dans l’ingénierie, la recherche et le développement vers la construction et la livraison d’un instrument unique, avec la conception détaillée et la préparation maintenant bien avancées. »

Equipe du SKA

En tant que l’une des plus grandes entreprises scientifiques de l’histoire, le SKA rassemblera une multitude d’experts. Les meilleurs scientifiques, ingénieurs et décideurs politiques du monde et ce pour mener à bien le projet, ajoute l’équipe.

Comme pour d’autres grands projets d’infrastructure, le coût de ce dernier a évolué au fil des ans. A fur et à mesure que ses exigences scientifiques et techniques ont été affinées. En 2020, incluant la construction et les 10 premières années d’exploitation sa valeur est estimée à environ 1,9 milliard d’euros.

Encore plus sophistiqué que le grand HUBBLE !

Le SKA utilisera à terme des milliers de paraboles et jusqu’à un million d’antennes basse fréquence qui permettront aux astronomes de surveiller le ciel avec des détails sans précédent. Ainsi qu’étudier l’ensemble du ciel beaucoup plus rapidement que n’importe quel système existant actuellement!

Donc, sa configuration unique lui donnera une portée inégalée dans les observations. Dépassant largement la qualité de résolution d’image du télescope spatial Hubble.

Il aura la capacité d’imager d’immenses zones du ciel en parallèle. Un exploit qu’aucun télescope d’étude n’a jamais réalisé à cette échelle avec ce niveau de sensibilité.

Ou se situera-il ?

L’hébergement de ce radio télescope SKA sera dans plus d’un site. Pour cela, les scientifiques ont choisi les régions du Karoo en Afrique du Sud et le Murchison Shire en Australie-Occidentale comme lieux de co-hébergement. Ce choix est le résultat de nombreuses études scientifiques et techniques. De l’atmosphère au-dessus des sites jusqu’au silence radio. Tout ceci vient du fait qu’ils sont parmi les endroits les plus reculés de la Terre.

Le Karoo d’Afrique du Sud hébergera le cœur des antennes paraboliques à haute et moyenne fréquence. Et qui s’étendront finalement sur le continent africain. L’Australien Murchison Shire lui, hébergera les antennes basses fréquence.

Vue d’artiste du site SKA Sud-Africain. Crédit SKA

L’œuvre d’un travail d’équipe

Afin d’assurer la réussite de cet incroyable projet sans précèdent, une centaine d’organisations réparties dans une vingtaine de pays participent à sa conception et développement. En effet, des scientifiques et des ingénieurs de renommée mondiale travaillent sur un système qui nécessitera deux supercalculateurs chacun 25 % plus puissant que le meilleur supercalculateur au monde en 2019. Et une technologie de réseau qui verra les données circuler à un rythme 100 000 fois plus rapide que la vitesse moyenne mondiale du haut débit projetée en 2022.

Un projet en évolution continue

Le développement de pré-construction di SKA a officiellement commencé en 2013. Il s’est ensuite déroulé sur une période de sept ans. Impliquant la conception technique détaillée et les travaux de gouvernance nécessaires.

En Australie, le télescope basse fréquence devrait initialement comprendre 512 stations. Ces dernières seraient disposées dans un grand noyau à trois bras spiraux et répartis sur une distance de 65 km. Chaque station contiendra 256 antennes individuelles, représentant plus de 130 000 antennes au total.

En parallèle, en Afrique du Sud, ils vont ajouter 133 antennes paraboliques au télescope précurseur MeerKAT à 64 paraboles existant. Totalisant ainsi près de 200 paraboles pour former le réseau de télescopes à moyenne fréquence du projet SKA. La plupart des plats seront concentrés dans un noyau, avec trois bras en spirale s’étendant sur 150 km.

Vue d’artiste du site Australien. Crédit SKA

Cependant, contrairement aux télescopes à parabole unique, la nature évolutive des interféromètres comme le SKA signifie que davantage d’antennes peuvent être ajoutées au fil du temps. Ce qui servira à augmenter sa capacité. La vision ultime de la communauté scientifique est d’étendre davantage celui-ci sur les deux sites et dans d’autres pays africains.

Un futur bijoux pour l’astronomie

Le SKA vise à résoudre certaines des plus grandes questions dans le domaine de l’astronomie. La combinaison des sensibilité sans précédent des milliers de récepteurs radio individuels va créer le plus grand radiotélescope du monde. A terme, il donnera aux astronomes un aperçu de la formation et de l’évolution des premières étoiles et galaxies après le Big Bang. Sans oublier du rôle du magnétisme cosmique, de la nature de la gravité, et peut-être même la vie au-delà de la Terre.

Ses principaux moteurs scientifiques ont été répartis en catégories clés. Chacune ayant son propre groupe de travail pour faciliter et gérer les objectifs scientifiques.

Sources

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